Bannières de procession

En cette période estivale, ou se tiennent environ 1200 "Pardons" et "Troménies",
une mise à jour d'un ancien article sur les bannières de procession en Bretagne
avant de retourner en Bourgogne.

Pour accompagner la visualisation, rien de mieux que le son "local"...

ici, un excellent couple de sonneurs à Rostrenen en 2016.

Libre à vous de laisser le son le temps de visualiser l'article 
ou de le couper si la sonorité de ces instruments ne vous est pas agréable à l'oreille !!

 

L'orgueil paroissial était vif en Bretagne, les communautés souhaitaient  que leurs bannières  soient les plus grandes et riches avec une surenchère dans le luxe des broderies de soie, d'or et d'argent.

Autrefois rangées dans des "armoires à bannières", 

on en voit beaucoup,aujourd'hui, 
exposées dans les églises et chapelles

Voilà quelques beaux exemplaires, dans le Finistère,

de ces bannières, heureusement préservées,
 utilisées lors des pardons 
(forme de pèlerinage typiquement

bretonne et une des manifestations les plus traditionnelles de la foi populaire en Bretagne)

 GUIMILIAU 

ci-dessus

PLEYBEN

« La bannière est l'étendard d'une communauté. Elle vient du mot ban, convocation des vassaux par le suzerain qui se rangent avec leur armée derrière l'enseigne 
pour partir en guerre 
 Les bannières  font fonction d'identification grâce à la figure du saint local, fédérateur. On se place derrière, cela renforce l'unité. »
(article Ouest France 14/12/2016 sur la thèse de Christiane HERMELIN-GUILLOU)

LAMPAUL GUIMILIAU

   

Les "Troménies" (tour du territoire du Saint en Breton), 
parcourent tout un territoire,
comme à Locronan (2ème dimanche de Juillet) où le parcours de 12 kilomètres ponctué de chapelle votives est effectué tous les 6 ans.

COMMANA

BERVEN

LA MARTYRE

LE FOLGOËT

magnifique armoire à bannières en bois polychrome et métal

ROC SAINT ANDRE 

LA ROCHE MAURICE 

 « Le tissu est fragile. L'humidité des églises et les lieux de stockage improvisés sont responsables de la disparition de ce patrimoine. De plus, comme les calices, les bannières ont été cachées ou détruites pendant la Révolution. »
Elles réapparaissent à la fin du XIX^e siècle. « La reconstruction des églises favorise leur commande pour les processions inaugurales. »
(article Ouest France 14/12/2016 sur la thèse de Christiane HERMELIN-GUILLOU)

SIZUN

 Les bannières étaient fabriquées localement par les femmes « douées pour les travaux d'aiguille », et l'entoilage réalisé par les tailleurs.
«abandonnées ou détruites dans les années 1960, après le Concil Vatican II qui prônant une ouverture de l'église.  Elles sont, aujourd'hui, tout le temps de sortie. »

La bannière symbolise l'attachement au pays qui perdure, et qui explique le succès des pardons locaux où l'on peut les observer. « C'est un moyen de mettre en avant le patrimoine local. »
(article Ouest France 14/12/2016 sur la thèse de Christiane HERMELIN-GUILLOU)