LE FOLGOËT - Légende de Salaün ar Foll

 

Au XIVème siècle, tout le pays était couvert par une immense forêt,

 qu'un incendie brûla en 1427.

Dans la première moitié de ce siècle vivait au milieu des bois, sur le bord d'une fontaine, un pauvre innocent que les gens de Lesneven appelaient : Salaün ar Foll (Salaün l'Idiot). Il était né au village de Kerbriand dans la paroisse d'Elestrec, de parents pauvres. Dans son enfance, il avait fréquenté l'école ; mais il n'y avait jamais appris autre chose que les deux premiers mots de la salutation angélique : Ave Maria. Après la mort de ses parents, il abandonna son village, et vint s'établir près de la fontaine. « La terre nue et froide était son lit ; une grosse pierre lui servait d'oreiller ; et il n'avait d'autre couverture que les feuilles d'une souche sous laquelle il se reposait la nuit "

Toutes ses journées se ressemblaient : le matin, il assistait à la messe à Lesneven, et il s'en allait ensuite mendier de porte en porte, disant ces seuls mots qu'il accompagnait d'un sourire : « Ave Maria, Salaün a zepre bara » (Salaün mangerait du pain).

Puis il revenait à sa fontaine, dans laquelle il trempait le pain qu'on lui avait donné. 

C'était sa seule nourriture.

Il aimait à se balancer sur la branche d'un arbre, au-dessus de la fontaine, et il chantait à pleine voix : O o o o o o Maria, répétant six fois o avant de prononcer Maria ; en même temps il se plongeait dans l'eau jusqu'aux épaules, même au milieu de l'hiver, par mortification sans doute, comme les vieux saints de Bretagne qui avaient cette coutume et dont il avait peut-être retenu ce trait raconté à l'école.

source infobretagne.com

Il meurt, selon la tradition le 1er Novembre 1358, près de la fontaine et,

peu après, on découvre sur sa tombe un lys sur lequel est écrit en lettres d'or "Ave Maria"

la tombe ouverte, on constate que le lys prend racine dans sa bouche

 sur la chaire sculptée, on trouve Salaün se balançant sur son arbre

 

 

 illustration du miracle

 

 

La basilique sera érigée en collégiale en 1423 par le Duc Jean V

 

on retrouve bien sur Salaün sur certains vitraux

ici, la vierge apparaît à Salaün

les médaillons relatant la vie de celui-ci...
 

ici, la vierge remet le rosaire à Saint Dominique accompagnée de Saint Vincent Ferrier et Sainte Catherine de Sienne

Salaün se balance sur son arbre

les médaillons représentent les mystères du rosaire

 autres vitraux

Pie IX proclame le dogme de l'Immaculée conception ( 1854)

 

 

vitrail  dit "du couronnement"

 

 

l'extérieur est richement ornementé

 Les sculpteurs ont employé, à l'intérieur comme à l'extérieur de la basilique, une pierre encore peu utilisée :le kersanton. Pierre magmatique, de couleur noire verdâtre, elle est facile à travailler et durcit au fil du temps, résistant très bien aux intempéries

 

 

cette armoire à bannières se trouvait dans la collégiale,

aujourd'hui conservée, comme les bannières, dans le musée situé à proximité

la légende de Salaün y est représentée

 

 

 

le musée conserve aussi une superbe maquette de la basilique
 

 

 

 

 

 avant que la basilique ne soit construite, sur la "source de Salaün",

la tradition raconte que c'est là qu'il trempait son pain, s'y plongeait et fut retrouvé mort.

La source sourd sous le maître autel mais la fontaine, avec une Vierge  se trouve au chevet de la basilique.

 

La statue extérieure est une copie de la vierge en Kersanton 

qui se trouve à l'intérieur de la basilique

 

Toutes photos ©Pastyme